Monsanto, sors de nos corps !
Hier donc à Paris lors d’une concentration de stands associatifs (Vegan place), j’ai revu plein d’amis. Certes avec joie, mais aussi aujourd’hui en faisant un constat un peu amer.
Des militants sont venus me saluer, alors qu’ils n’ont jamais formulé leur soutien quand j’étais en grève pendant 30 jours. D’autres ont préféré m’éviter. Nous affirmons que les mentalités évoluent. Que le veganisme se développe. Que nous devons continuer la lutte. Mouais.
Fort Foch va doubler le nombre de singes pour la torture des labos. Des nouvelles villes se mettent à organiser des corridas. Les mégas fermes se créent partout. L’aéroport de Notre Dame des Landes est à nouveau confirmé. Les éleveurs nous donnent des leçons de mobilisation et d’actions etc. Mentirais-je ?
La logique voudrait que les protecteurs des animaux soient particulièrement furax actuellement. Non ?
Si je tente de voir la moitié du verre plein, ça peut donner : il y a de plus en plus de manifestations, mais elles sont clairsemées; de plus en plus de sensibilisation, mais elle est laborieuse; de plus en plus d’associations, mais elles sont divisées; de plus en plus de communiqués de presse, mais les médias sont verrouillés etc. Mentirais-je ?
Bref, on n’avance pas.
Il y a quelques années, je disais que les derniers rebelles dans notre société étaient les jeunes des banlieues. Mais ils se sont faits rattraper par le système, les marques, la came, outre celle de McDo…
Alors, encore récemment je me disais que les tout derniers rebelles devaient être les militants animalistes, car défendant les marchandises corvéables à souhaits et consommables.
Or, en 5 ans de Sarkozy où notre situation générale a reculé, et en pleine chienlit de Hollande où la répression nous tombe dessus et où l’expression devient impossible, j’ai l’impression que nous nous sommes résignés, que nous nous sommes mis à tolérer l’inadmissible. Je ne suis pas un violent ni un modèle de témérité, mais jamais non plus je n’ai été partisan pour tendre l’autre joue après avoir reçu une beigne. Si l’on considère Rémi Fraisse comme un martyr, on est en droit de ressentir de la honte, la nôtre, pour n’avoir pas les cojones (ou les bollocks) de le venger. Les barbares d’exploiteurs s’en rendent compte et poursuivent de plus « belle » leurs activités, de même que politiciens et haut fonctionnaires réunis, par la corruption.
J’aurais donc apprécié retrouver le fighting spirit chez les participants de la Place vegan à défaut de le trouver chez les lambdas lobotomisés.
Pour info, Olivier en est à son 23ème jour de grève de la faim pour sauver des singes dans le pays supposé des droits de l’homme.
Bonne nuit à tous !